Plusieurs morts dans l'explosion d'une usine chimique à Toulouse
TOULOUSE (Reuters) - Une explosion, apparemment d'origine accidentelle, a fait plusieurs morts vendredi matin dans une usine chimique située dans une zone industrielle de la périphérie de Toulouse, a-t-on appris de source policière.
Un premier bilan faisait état d'une cinquantaine de blessés ayant été hospitalisés.
Les gendarmes ont précisé que l'explosion a eu lieu vers 10h20 à l'usine chimique AZF, qui est proche de la poudrerie de la SNPE. Deux des trois cheminées de l'usine se sont effondrées.
Un magasin d'électroménager, situé à 300 mètres de l'explosion, a été touché par l'onde de choc et s'est effondré à 11h05. Un lycée qui menaçait de s'effondrer a été évacué.
La protection civile a été mise en alerte et des unités suivent actuellement la progression d'un nuage de couleur rouge, qui pourrait être toxique, et qui a été signalé au-dessus du quartier du Mirail. Une forte odeur d'ammoniaque est perceptible. Les habitants ont été priés de se calfeutrer chez eux.
L'usine AZF, dans une zone classée Seveso, fabrique des produits azotés et phosphatés, qui servent à fabriquer des nitrates d'ammonium, avec lesquels on fabrique du protoxyde d'azote, destiné à la fabrication des explosifs.
La déflagration, très violente, a été ressentie dans toute la ville et a touché un pâté de maisons, qui abrite les locaux de la direction régionale de la gendarmerie, face au nouveau palais de justice de la ville.
Toutes les vitres des bureaux et des habitations ont volé en éclats.
Un périmètre de sécurité a été mis en place.
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